Électronique et Télécommunications (E&T)
Enseignements : 4 grands thèmes pour devenir ingénieur·e en télécommunications
Electronique analogique basses et hautes fréquences (BF et HF)
Représente 24 à 28% de la formation selon l'option choisie en 5e année

L’électronique analogique constitue le socle fondamental de la formation de l’ingénieur·e E&T. Quel que soit le secteur d’activité concerné par la transmission de signaux (l’automobile, l’aéronautique, l’informatique, les services de télécommunications, l’énergie, le domaine médical, etc.), l’électronique est omniprésente et indispensable à la performance des systèmes de transmission.
L’électronique analogique occupe une part importante de la formation (la partie numérique de l’électronique est associée au 3e pilier concernant les systèmes numériques et l’informatique, cf. section II.C.). Alors que l’électronique basses fréquences n’est pas spécifique à la formation E&T, la partie hautes fréquences constitue une spécificité de la formation E&T. Cette spécificité permet aux ingénieur·es E&T de présenter des compétences dans le domaine des radiofréquences des systèmes de communication sans fil et des systèmes radar. Ce champ de compétences permet également à nos ingénieur·es d’appréhender les problématiques liées à l’augmentation des fréquences d’horloge des systèmes numériques.
Au cours de travaux pratiques et de projets, les élèves sont amenés à concevoir et réaliser des cartes électroniques constituées par des composants aux multiples fonctions, tels que les circuits intégrés pouvant associer des fonctions analogiques, logiques, mixtes et programmables (DSP, FPGA, etc.). L’enseignement en électronique analogique porte à la fois :
- sur les connaissances théoriques indispensables à la compréhension des phénomènes physiques
- sur la simulation numérique avec l’utilisation de logiciels utilisés dans l’industrie
- sur l’expérimentation pour la mise en œuvre d’études pratiques et de projets permettant de développer le sens pragmatique et le travail en équipe
Les compétences acquises au cours des enseignements en électronique, permettront au futur ingénieur·e E&T de développer des applications spécifiques de haut niveau, mais aussi d’animer des équipes et de gérer des projets industriels par une forte sensibilisation à la coordination du travail en équipe.

Principales compétences visées :
- savoir spécifier, modéliser, concevoir et réaliser des systèmes électroniques communicants (systèmes de télécommunications, radars et sonars)
- savoir concevoir des circuits électroniques analogiques BF et HF
- maîtriser la modélisation en électronique
- connaître les paramètres fondamentaux et les principales technologies des antennes
- savoir intégrer les contraintes CEM dans la conception d’un système
- maîtriser les outils de CAO de composants et de systèmes électroniques BF et HF
Signal, communications et réseaux
De 32 à 36% de la formation selon l'option choisie en 5e année

Le traitement du signal et son prolongement vers les techniques de télécommunications et les réseaux constituent le deuxième pilier de la formation E&T.
Dans son utilisation au plus bas niveau c’est-à-dire au plus près des phénomènes physiques, le traitement du signal est intimement lié à l’électronique puisque la transmission des signaux nécessite de mettre en œuvre des fonctions mathématiques à l’aide de composants électroniques, qu’ils soient analogiques ou numériques.
A un niveau d’abstraction supérieur, les outils de traitement du signal sont utilisés pour proposer et évaluer les performances de techniques de transmission des plus simples aux plus avancées, s’agissant par exemple de procédés de modulation, de codage, de traitements de réception ou encore de techniques d’accès multiples.
Lorsque l’on intègre aux systèmes de communications des problématiques à plus grande échelle faisant intervenir des architectures organisées en réseau, l’abstraction est telle que le signal "électrique" devient un signal de nature plus "informatique". Il est structuré en trames codées et régies par des protocoles de communication permettant d’organiser, d’assurer le transport et de sécuriser les échanges entre plusieurs entités du réseau.
Véritable "boîte à outils" de l’ingénieur·e en télécommunications, ce pilier de la formation apporte à l’ingénieur·e E&T les moyens de donner une représentation complète et unifiée de tout système de communication sous la forme d’une chaîne dans laquelle chaque segment rend compte d’une opération sur le signal (vision bas niveau) ou les données (vision haut niveau).
La spécificité de l’ingénieur·e E&T sur les aspects traitement du signal et réseaux, est de disposer d’une vue globale et complète des systèmes de télécommunications de la couche physique aux couches supérieures, tant du point de vue des modèles théoriques que des outils et méthodes d’analyse et de simulation.
Principales compétences visées :
- maîtriser les modèles théoriques de représentation et d’analyse des signaux analogiques et numériques, déterministes et aléatoires
- savoir utiliser les outils de simulation numérique permettant d’évaluer les performances d’algorithmes ou de procédés de traitement du signal et de communication (ex : Matlab, Ptolemy)
- connaître les différentes techniques de transmission des plus classiques aux plus avancées (OFDM, CDMA, MIMO, turbocodes, etc.), et notamment celles mise en œuvre dans les standards actuels (UMTS, WiFi, Bluetooth, TNT, GPS, ADSL, etc.)
- comprendre les notions fondamentales sur les mécanismes des réseaux locaux (selon le modèle OSI et TCP/IP) et des protocoles associés
- maîtriser les mécanismes des réseaux cellulaires et les protocoles actuels des systèmes sans fils (GSM, UMTS, LTE)
- connaître les techniques mises en place pour le déploiement d’un réseau local sécurisé (VLAN, VPN) et l’extension aux réseaux mondiaux (routage inter-domaines)
Systèmes numériques et informatique
De 15 à 19% de la formation selon l'option choisie en 5e année
Au sein du pilier "Systèmes numériques et informatique", les élèves appréhendent les moyens de conception des systèmes numériques, couplant à la fois le matériel (Hardware) et le logiciel (Software). D’abord abordées de façon parallèle, les deux notions se regroupent en dernière année pour la conception de systèmes complexes.
La formation en informatique n’a pas pour objectif de former des ingénieur·es spécialistes en informatique, mais a pour vocation de maîtriser l’informatique pour les réseaux de télécommunications.

Principales compétences visées :
- savoir spécifier des systèmes électroniques numériques
- savoir programmer sur des cibles matérielles de type processeur ou FPGA
- savoir répartir le système entre parties logicielles et matérielles
- pratiquer les langages de programmation les plus usuels que ce soit pour le développement d’applications informatiques réelles (algorithmique, C, C++), ou pour la conception (VHDL) de circuits numériquesprogrammables (FPGA) pour les systèmes temps réels et systèmes embarqués (Co-design, SystemC)
- maîtriser les aspects matériels et logiciels des systèmes à base de microprocesseurs pour la conception de signaux numériques (DSP)
Humanités et culture de l'ingénieur·e
Représente 25% de la formation d'ingénieur·e INSA.
L’acquisition de connaissances et la succession d’expériences au-delà du cadre scientifique sont essentielles pour l’ingénieur·e INSA qui sera amené à gérer des aspects techniques mais également humains, juridiques, administratifs, économiques… au cours de sa carrière professionnelle.
En outre, dans un contexte permanent d’innovations technologiques et de méthodes modernes de management des entreprises, il est indispensable que l’ingénieur·e d’aujourd’hui soit formé·e à la pratique de langues étrangères, à la connaissance de l’entreprise et aux techniques d’expressions orale et écrite.
Des modules spécifiques sur les 3 années de la formation E&T :
- gestion du risque
- systèmes industriels de production
- ressources humaines et droit du travail
- droit, économie, gestion
- gestion de projet
La spécialisation progressive est ponctuée de cours, travaux dirigés, travaux pratiques et projets. En outre, pour que l’élève puisse construire progressivement son projet professionnel et appréhender au mieux son futur métier d’ingénieur·e, de nombreuses rencontres avec le milieu industriel sont facilitées par l’intervention d’industriels du secteur des STIC en enseignements, lors de conférences sur des sujets variés, et aussi à travers les projets et les stages.
Les multiples projets proposés par la formation E&T contribuent au travail en équipe, au développement de l’esprit d’initiative et au sens critique, qualités essentielles à acquérir avant d’exercer tout métier d’ingénieur·e. L'élève a également la possibilité de participer à de nombreuses activités extra-scolaires, sportives, culturelles, et de s’impliquer dans l’organisation d’événements, afin de favoriser son développement personnel et d’enrichir son profil d’ingénieur·e E&T.
Options au choix en 5e année
- Ingénierie radio et hyperfréquences
- Conception réseaux
Les avantages de la formation
- travaux pratiques, projets techniques
- études de cas en environnement réel
- travail en bureau d’études
- mobilité internationale obligatoire
Stages en France et à l’international
- 3e année : stage professionnel de 2 mois
- 4e année : stage professionnel de 3 mois
- 5e année : stage projet de fin d’étude (PFE) de 5 mois
Exemples de stages : étude de solutions de contrôle de puissance en téléphonie mobile 3G, réalisation du traitement numérique d’un détecteur de systèmes WiFi et WiMAX, design d’antennes pour téléphonie cellulaire, simulateur de canal de propagation pour systèmes radio multi-antennes (MIMO), mise en place d’une application sécurisée de gestion de l’énergie électrique à distance utilisant les technologies internet, étude de faisabilité des techniques radio logicielles pour la modernisation des réseaux de télécommunications, modélisation d’antennes compatibles avec la norme de radio numérique DRM, conception d’un système de communications spatiales haut-débit entre un satellite basse orbite et un satellite géostationnaire.
Doubles diplômes
- International : doubles-diplômes avec l'Université Pontifica Catolica de Rio de Janeiro (Brésil), l'Université d'Etat de Campinas (Brésil), l'Université d'Etat de Sao Paulo (Brésil), l'Ecole de Technologie Supérieure de Montréal (Canada), la Northwestern Polytechnical University (Chine) et la Politecnico di Milano (Italie)
- Ingénieur·e Manager en partenariat avec 3 écoles de management
- Master Recherche pour une poursuite d'études en école doctorale
Plus de 20% d’enseignements d'ouverture : les Humanités
- langues, culture-communication, économie-gestion, éducation physique et sportive
Dispositif Passeport Avenir
Passeport Avenir : convention permettant aux étudiant·es issus de milieux modestes de bénéficier d'un accompagnement individuel durant leur cursus ingénieur. Passeport Avenir est une association regroupant de grands industriels du secteur des STIC (Orange, SFR, Alcatel Lucent, Sagemcom, Cap Gemini, etc.).
Par sa formation scientifique pluridisciplinaire, l'ingénieur·e E&T s'adapte rapidement aux situations nouvelles et aux concepts innovants. Par ailleurs, un vaste choix de métiers est accessible à l'ingénieur·e E&T, au sein de PME/PMI ou de grands groupes industriels de l'électronique et des Technologies de l'Information et de la Communication (les TIC).
Métiers
- recherche et développement (49%)
- conseil, expertise (14%)
- production, logistique, maintenance, qualité, sécurité (9%)
- achats, vente, affaires commerciales, marketing (8%)
- direction, gestion, ressources humaines, finance (6%)
- recherche, enseignement, formation (6%)
- autres (8%)
Secteur d'activités
- télécommunications (33%) : équipementiers, informatique et réseaux, opérateurs
- SSII, ingénierie (14%)
- électronique (9%)
- enseignement, recherche (8%)
- aéronautique, espace (7%)
- défense (6%)
- automobile, autres transports (4%)
- autres (19%) : audiovisuel, éditeurs de logiciels, cabinets de conseil, énergie, banques, assurances, fonction publique, santé, domotique, etc.
A l’issue d’un Bac + 5 (master ou diplôme d'ingénieur·e), une poursuite d’études en thèse peut être envisagée en vue de l’obtention d’un doctorat.


