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MT 180s : soutenons Simon Guihéneuf, doctorant INSA Rennes-LGCGM (ED SPI) !

Publié le 25/05/2021 , Dernière modification : 14/06/2021

 

Rennes est représenté par Simon Guihéneuf, doctorant INSA Rennes-Laboratoire Génie Civil et Génie Mécanique (ED SPI), déjà lauréat de l’édition Bretagne/Pays de Loire en 2020, il n’avait pas pu aller jusqu’en finale en raison du contexte sanitaire. Cette année, après avoir participé à l’édition rennaise, puis à l’édition Bretagne/Pays de Loire, il défendra en 3 minutes chrono sa thèse : "Formulation et renforts de blocs en matériau terre pour une utilisation structurelle".

> Voir sa prestation lors de la demi-finale Bretagne/Pays de Loire 2021

En raison du contexte sanitaire, exceptionnellement, la finale nationale du 10 juin 2021 se tiendra à distance et n'accueillera pas de public en salle. Elle sera diffusée en direct sur les pages Facebook, Youtube et sur le site Internet du concours. Néanmoins, un prix des internautes récompensera votre candidat favori.

Comment voter ?

Le vote aura lieu pendant le direct. Il sera ouvert après la présentation du dernier finaliste et sera clôturé 25 min après.

Afin de garantir la sécurité du vote, une inscription préalable nous assure que chaque internaute ne peut voter qu’une fois. C’est pourquoi il est indispensable de vous inscrire pour voter. Une fois votre inscription enregistrée (ce n’est pas toujours immédiat après votre envoi de mail), vous recevrez un mail pour activer votre compte pour le vote en ligne.

Le jour J, après l’ensemble des présentations :

1) Connectez-vous à question.direct/cpu

2) Choisissez « Ma thèse en 180 secondes - Finale nationale 2021»

3) Votez pour la présentation que vous avez préférée

Attention ! Une adresse mail = un compte = un vote. Si vous inscrivez plusieurs personnes et que vous voulez que chacune puisse voter, il est impératif que vous indiquiez une adresse mail distincte pour chaque votant·e.

Entretien avec Simon Guihéneuf

> Est-ce facile de parler de ses travaux de thèse à un public néophyte ?

Je ne dirais pas que c'est facile, puisqu'il faut réussir à être synthétique et compréhensible sur un sujet qu'on a l'habitude d'étudier au quotidien de manière approfondie sans avoir forcément à en parler autour de soi. Donc cet exercice demande un grand effort de synthèse et une certaine reprise en main de son sujet de thèse pour l'expliquer en allant directement à l'essentiel. Si l'exercice n'est pas aisé, il m'a été assez bénéfique et m'a permis de remettre de l'ordre dans mes idées, de mieux appréhender mon sujet en prenant du recul et d'établir un plan de rédaction clair pour mon manuscrit final aussi. Finalement devoir parler de ses travaux de thèse à un public néophyte c'est prendre du recul sur son sujet et finir par mieux le maitriser.

> D’où t'es venue cette idée de participer à ce concours ?

À côté de la Recherche je fais de la musique et du théâtre d'improvisation depuis quelques années et régulièrement je me produis sur scène, donc je trouvais assez intéressant d'allier ces différents aspects pour valoriser une thématique de recherche qui me parait très importante à démocratiser.
Je suis aussi convaincu par le fait que la vulgarisation scientifique est primordiale pour diffuser l'image d'une Recherche accessible et appliquée à des enjeux actuels.

> Comment t'es-tu préparé pour ce concours ? Quelles ont été les principales difficultés ?

Au départ j'ai commencé lors de l'édition 2020 du concours (arrêtée en cours de route). J'ai donc suivi des formations de préparation dispensées par le pôle doctoral de Rennes, qui m'a accompagné sur différents aspect pour m'aider à construire mon discours autant sur le fond que sur la forme. Je remercie d'ailleurs grandement les formateurs et formatrices qui m'ont bien aidé à y voir plus clair. Pour moi le plus difficile a été de construire mon texte sur le fond : j'avais envie de dire beaucoup de choses au cours des 3 minutes de présentation. Comme je le disais précédemment, il y a un travail de synthèse conséquent à réaliser pour cet exercice. Cela exigeait que je maîtrise parfaitement toutes les notions que je voulais aborder afin de les expliquer le plus simplement et rapidement possible. Ce travail de synthèse est selon moi la principale difficulté de cet exercice.
Aussi comme j'ai repris le concours cette année j'ai dû me remettre dans le bain (pas forcément évident), retravailler le rythme de ma présentation : ça m'a permis de retravailler légèrement certains points de mon discours et de gommer certains défauts que j'ai pu remarquer dans mes prestations précédentes.

> Et ton sujet de thèse alors, racontes-nous...

D'abord elle s'ancre dans le contexte actuel de transition écologique du secteur du bâtiment. Ce secteur a aujourd'hui un fort impact environnemental lié à sa grande consommation de ciment responsable d'émissions de CO2 mais aussi à sa consommation de matières premières (comme le sable) et sa génération d'énormes volumes de déchets. D'ailleurs une grande partie de ce qu'on considère comme déchets sont des terres d'excavation qui pourraient pourtant être réutilisées.

L’idée est de trouver, à l’échelle de la Bretagne, comment obtenir des briques porteuses en terre crue (sans cuisson donc) prélevées localement suffisamment résistantes pour construire des immeubles de trois étages. Ces matériaux doivent permettre de se passer de chaux et de ciment (moins d'émissions de gaz à effet de serre). Je cherche donc les bonnes formulations pour chaque type de terre locale, pour utiliser ce que nous avons déjà sous les pieds sans devoir chercher ailleurs pour construire nos bâtiments.

La principale difficulté à laquelle on doit faire face c'est que les terres ont des caractéristiques très variables selon l'endroit où on les prélève et elles sont aussi très sensibles à l'eau et aux variations d'humidité qui altèrent souvent leurs caractéristiques.

Je cherche ainsi à optimiser les caractéristiques de mes matériaux à base de terres locales de la manière la plus pragmatique possible, en cherchant à limiter notre impact environnemental le plus possible :
- En formulant les différentes terres avec des biopolymères : comme des huiles végétales, des tanins de châtaigner ou de chêne, des extraits d'algues, des gommes végétales, etc. ça me permet d'améliorer leur résistance mécanique et leur résistance à l'eau.
- En optimisant la façon de fabriquer mes briques : est-il plus favorable de compacter, extruder, couler ou mouler les briques pour qu'elles soient les plus résistantes possibles ?

Grâce aux études de ces différents aspects il semble possible de s'adapter au mieux à la variabilité des terres bretonnes pour en faire des matériaux de construction au faible impact environnemental et suffisamment résistants pour construire des bâtiments de trois étages.

 

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