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PEPR

Programme d'Equipements Prioritaires de Recherche (PEPR)

Coordonnées

Directeur délégué de la Recherche et de la Valorisation de la Recherche

Hervé FOLLIOT

recherche@insa-rennes.fr

Olivier GUILLOU

Directeur Adjoint en charge de la Valorisation de la Recherche

valorisation@insa-rennes.fr

Les Programmes d'Equipements Prioritaires de Recherche se déclinent en 2 programmes :

  • les PEPR adossés aux stratégies nationales d'accélération
  • les PEPR exploratoires (sélectionnés par appel à programmes)

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Les PEPR pour lesquels l'INSA Rennes est partie prenante correspondent aux déclinaisons des PEPR adossés aux PEPR des Stratégies Nationales.

 

  • Taranis

Modéliser, Déployer, Orchestrer et Optimiser les applications et les infrastructures du cloud

Les nouvelles infrastructures, telles que le Edge Computing ou le continuum de calcul Cloud-EdgeIoT, rendent les problématiques du cloud plus encore complexes car elles ajoutent de nouvelles problématiques liées à la diversité et à l'hétérogénéité des ressources (du petit capteur au centre de données / HPC, du réseau à basse consommation aux réseaux de cœur), à la distribution géographique, ainsi qu'à des besoins accrus de dynamicité et de sûreté, le tout sous des contraintes de consommation d'énergie et des contraintes réglementaires.

Pour pouvoir exploiter efficacement des nouvelles infrastructures, nous proposons une stratégie basée sur une abstraction significative de la description de la structure de l’application afin de pouvoir automatiser encore plus la gestion des applications et des infrastructures. Ainsi, il sera possible d'optimiser globalement les ressources utilisées vis à vis d’objectifs multicritères (prix, échéance, performance, énergie, etc.) aussi bien du coté utilisateur (applications) que fournisseur (infrastructures). Cette abstraction comprend aussi les défis liés à l’abstraction de la reconfiguration des applications et afin d’adapter automatiquement l’usage des ressources.

Le projet Taranis aborde cette problématique via quatre lots scientifiques, chacun se focalisant sur une phase du cycle de vie des applications : modèle de description des applications et infrastructures, déploiement et reconfiguration, orchestration et optimisation.

Le premier lot « Modélisation » aborde des verrous liés à la complexité induite dans les modèles d’applications et d’infrastructures de Cloud-Edge : vérification formelle et optimisation de ces modèles, variabilité multi-couches, relation entre l'expressivité des modèles et le calcul efficace de solution, lock-ins des modèles propriétaires et hétérogénéité des langages de modélisation d’applications et d’infrastructures cloud.

Le second lot « Déploiement et Reconfiguration » étudie des verrous relatifs au déploiement et à la reconfiguration afin de réduire la complexité et à augmenter le support des langages d'approvisionnement et de configuration, tout en améliorant la certification et la concurrence des opérations. Le lot vise à réduire la complexité du problème d’amorçage sur des ressources géodistribuées et hétérogènes.

Le troisième lot « Orchestration de services et de ressources » a pour objectif d’étendre les orchestrateurs pour le continuum Cloud-Edge-IoT, tout en les rendant plus autonomes vis à vis des besoins dynamiques, fonctionnels et/ou non fonctionnels, en particulier par rapport à la problématique de partitionnement réseau propre aux infrastructures Cloud-Edge-IoT.

Enfin, le quatrième lot « Optimisation » vise à revisiter les problèmes d'optimisation associés à l'utilisation des infrastructures Cloud-Edge-IoT et à l'exécution d'une application lorsqu'un grand nombre de variables de décision sont à prendre en compte conjointement. Il vise également à rendre les techniques d'optimisation conscientes du continuum Cloud-Edge-IoT, des plateformes distribuées hétérogènes et du large éventail de configurations d'applications impliquées. 

Catégorie PEPR : CLOUD

Coordination : INRIA

Laboratoire : IRISA

Porteur INSA Rennes: Nikos Parlavantzas

 


  • NAUTILUS

Cellules photo-électrochimiques robustes, rentables et autonomes avec des couches minces III-V sur Si pour une production réaliste d’hydrogène

Le projet NAUTILUS vise à développer une cellule photo-électrochimique robuste, autonome et à haut rendement en utilisant des couches minces III-V à gap direct déposées sur des substrats silicium.

Dans le contexte du réchauffement climatique, la conversion directe de l'énergie solaire en carburant hydrogène, stockable, transportable et réutilisable sur demande, par dissociation de l'eau, a suscité beaucoup d'attention ces dernières années. D'un point de vue environnemental, cette solution, proche de l'idéal, allie les avantages de la production d'énergie solaire renouvelable à l'absence d'émission de CO2.

Au-delà des nombreuses voies de production d'H2, la conversion solaire-carburant est donc une voie durable très prometteuse. On peut estimer qu'une telle solution ne devient rentable que si le coût de production de l'hydrogène (LPC) est suffisamment bas, ce qui n'est généralement pas le cas des solutions actuelles développées pour la conversion solaire-hydrogène. Le LPC est principalement régi par (i) l'efficacité du système (généralement appelée efficacité « Solar-to-Hydrogen » (STH)), et (ii) la complexité du système (coûts de production, processus, matériaux utilisés, etc.). Ainsi, dans le cadre du PEPR, le projet NAUTILUS propose une solution pour développer une technologie de cellule photoélectrochimique (PEC) combinant le faible coût et la maturité technologique du Si et les hauts rendements pouvant être atteints avec les semi-conducteurs III-V, qui pourrait être mise en oeuvre dans le cadre industriel national pour des applications pratiques de production d'hydrogène solaire. Ainsi, l'objectif général du projet, porté par un consortium français, est de faire la démonstration d'une cellule PEC robuste (longue durée de vie), autonome (fonctionnant sans tension appliquée) à haut rendement (STH >10%) en se basant sur des couches minces III-V à gap direct déposées sur Si (substrat à faible coût).

Catégorie PEPR : Hydrogène

Coordination : INSA Rennes

Laboratoire : Institut FOTON

Porteur : Charles CORNET
 

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  • OROR

Opto-RF pour la cOnvergence électRonique/optique

La convergence électronique/optique, domaine plus communément appelé Opto-RF, repose en grande partie sur des composants photoniques dont les performances, en termes de bruit d'intensité et de phase notamment, sont extrêmement élevées comparé aux composants des télécommunications optiques. Ce domaine, qui répondait initialement à des besoins de défense, couvre aujourd'hui des applications civiles, voire grand public, tels que le développement de la 6G et au-delà, les télécommunications cohérentes, les horloges atomiques, le géo-positionnement et plus généralement l'électronique haute fréquence. Il fournit aussi des technologies capacitances pour les révolutions numérique et quantique. L'intégration sur puce des composants, voir des fonctions, Opto-RF tout en préservant leurs performances est un enjeu majeur pour la transformation numérique du 21ième siècle. Les trois verrous technologiques qu'adresse ce projet sont (i) les sources photoniques dédiées à une émission spectrale 1,5 µm avec le développement d'une filière nanotechnologie III-V de composant V(E)CSEL avancée sur InP, (ii) les modulateurs fortement intégrés avec le développement d'une filière nanotechnologie III-V sur Silicium, et (iii) les oscillateurs optoélectroniques ultra-intégrés qui pourront bénéficier des développements des deux premiers volets. La France dispose au travers de ses laboratoires académiques d'un savoir-faire à l'état de l'art et qui ne demande qu'à s'exprimer au travers d'un projet fédérateur adossé à une feuille de route commune. 

Catégorie PEPR : Electronique

Coordination : Université de Rennes

Laboratoire : Institut FOTON

Porteur INSA Rennes : Cyril PARANTHOEN
 


  • RENATECH

Equipements du réseau RENATECH / RENATECH+

Le réseau RENATECH s'attache à (I) améliorer la qualité des technologies de micro- et nanofabrication, en se dotant d'équipements et de savoir-faire compétitifs au plan international, (II) offrir un service de micro- et nanofabrication à l'ensemble de la communauté d'utilisateurs scientifiques et industriels (III) mener une stratégie d'acquisition d'équipements coordonnée au plan national (IV) promouvoir et démocratiser l'utilisation des technologies de micro- et nanofabrication.

Catégorie PEPR : Electronique

Coordination : CNRS

Laboratoire : Institut FOTON

Porteur INSA Rennes : Christophe LEVALLOIS
 


  • IOTA

Architectures tandem innovantes

L'objectif du projet IOTA est de développer de nouvelles solutions pour des cellules solaires tandem à faible coût et à haut rendement. Le projet se concentrera sur les cellules solaires en couches minces/silicium afin de tirer parti de la technologie du silicium industriellement mature pour la cellule inférieure, et d’explorer plusieurs options pour la cellule supérieure en tirant parti des technologies déjà disponibles dans la communauté. L'objectif est de proposer des solutions de rupture pour les cellules solaires tandem afin d'atteindre des rendements de conversion >30% avec des procédés à faible coût et industrialisables.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, des briques technologiques transversales seront développées (gestion des photons, dépôt de matériaux, couches d’interface, procédés d'intégration). Elles seront compatibles avec différentes architectures de cellules et différents matériaux afin de tirer parti des derniers développements qui interviendront sur les cellules supérieures à couches minces.Le WP1 est dédié au développement de matériaux d’interface sur des surfaces rugueuses de Si. Le WP2 est consacré au développement de procédés de dépôt de pérovskite sur des surfaces rugueuses. Le WP3 est dédié au développement de procédés de rupture pour la nanostructuration et le dépôt localisé. Dans le WP4, la simulation de cellules solaires tandems sera effectuée pour soutenir ces développements, dont l’intégration sera effectuée selon trois architectures différentes.

Le projet IOTA accélérera l'intégration de cellules solaires à couches minces sur silicium à faible coût, en conciliant une réduction de l'utilisation de matériaux critiques et la capacité de transférer ces technologies à faible TRL vers des processus industrialisables (TRL3-TRL4).

Catégorie PEPR : TASE (Technologies avancées des systèmes énergétiques)

Coordination : CNRS

Porteur : CNRS

Laboratoire : Institut FOTON

Porteur INSA Rennes: Olivier DURAND
 

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  • MINAUTORE

Approche Multimodale : caractérisations IN-situ, Operando et ex-siTu et simulAtions pour de noUvelles généRations de cEllules photovoltaïques fiables

Les nouvelles technologies de cellules solaires doivent pouvoir s'appuyer sur des diagnostics et études de fiabilité afin d’atteindre l’industrialisation. Si le suivi des performances de cellules ou de modules enconditions réelles sur site (outdoor), est évidemment pertinent, celui-ci doit malheureusement être effectué sur de longues périodes. Ceci rend indispensable le développement de méthodologies et d'outils permettant de déclencher des dégradations de manière accélérée, de les repérer à un stade précoce et d'évaluer leur cinétique. Il s'agit alors d'en comprendre les mécanismes pour espérer supprimer les dégradations en suggérant des modifications des procédés technologiques à différents niveaux :constitution ou structure de matériaux, ingénierie d’interfaces, design de la cellule.

Répondant à ce défi et aux objectifs de l’appel, MINOTAURE réunit un vaste ensemble de compétences etd'expertises complémentaires, tant en caractérisations qu'en modélisations de diverses natures dans uneapproche de réponse globale et cohérente.

Nous proposons un ensemble complet de caractérisations permettant l’analyse des propriétés chimiques,physico-chimiques, structurales et mécaniques, optiques et optoélectroniques, et électriques. Elles serontdéployées sur des briques de base de cellules, ou des cellules complètes, fabriquées au sein du consortium, ou provenant du projet IOTA de ce même PEPR.

Nos efforts parallèles porteront sur :

  • la mise au point de méthodes de vieillissement accéléré par contraintes imposées soit par latempérature, l'éclairement, l'environnement (ambiance pouvant varier en humidité, et encomposition par introduction de gaz ou polluants), et des mesures in-situ ;
  • le déploiement de mesures operando, c'est-à-dire dans des conditions représentatives dufonctionnement de l'objet d'étude, notamment par l'application de polarisation ou d'éclairementet le passage de courant électrique ;
  • le développement de mesures ex-situ.

Les vieillissements accélérés seront suivis in-situ par des mesures complémentaires : mesures de courant,de tension, de spectroscopie d'impédance, de rendement quantique interne, de spectroscopie de luminescence en régime continu ou modulé, de spectrométrie Raman. Nous nous attacherons à couplerplusieurs de ces mesures sur un même banc pour en assurer le suivi simultané. Les mesures operandoseront effectuées notamment par spectroscopie de photoémission et par diffraction de rayons X. Les premières sont particulièrement adaptées à l’étude de systèmes complexes par leur capacité à procurerdes informations tant sur les compositions et environnements chimiques que sur la physique desdispositifs (e.g. alignement de bandes), les deuxièmes permettant de révéler les modifications d'ordrestructural et mécanique. Dans les mesures ex-situ, nous chercherons à coupler les résultats de caractérisations complémentaires et à en faire une analyse corrélative. Un volet concernera ledéploiement d'outils spécifiques pour l'analyse des dégradations de cellules tandem, notamment en lienavec le projet IOTA développant des cellules tandem innovantes de type couches minces sur silicium.

Le consortium regroupe aussi des experts en modélisation à différents niveaux : calculs ab initio à l'échelle atomique, simulations à l'échelle macroscopique de type éléments finis, analyse des données par différents outils y compris des outils d'intelligence artificielle. Ce pôle de modélisations viendra naturellement en complément du bloc expérimental, permettant une analyse approfondie et fiable des résultats issus des caractérisations.

Ce regroupement cohérent permettra de réaliser une analyse quantitative des mécanismes de dégradation, de la chimie transitoire dans les matériaux et aux interfaces et de l’impact des évolutions mises en évidence sur les propriétés optoélectroniques et électriques et donc sur le fonctionnement des cellules photovoltaïques.

Catégorie PEPR : TASE (Technologies avancées des systèmes énergétiques)

Coordination : Centrale Supélec

Laboratoire : Institut FOTON

Porteur INSA : Olivier DURAND
 


  • NF-PERSEUS

Réseaux cell-free MIMO massifs à faible consommation énergétique pour les fréquences sub-7GHz

À l'aube des réseaux sans fil 6G, plusieurs défis doivent être relevés. Des débits de données très élevés sont demandés pour desservir un très grand nombre d’équipements sans fil offrant différents services (comme les communications holographiques et l'internet des objets). Les communications à faible latence et ultra-fiables sont également importantes. En outre, il existe une demande croissante pour des communications vertes afin de limiter l'impact écologique des réseaux radio-mobiles. Par conséquent, une efficacité énergétique élevée est également d'une importance cruciale à une époque où les communications sont sur le point d'atteindre 3 et jusqu'à 14 % des émissions mondiales de CO2 d'ici 2040.

Dans cet écosystème de réseau dynamique et complexe, les technologies révolutionnaires sont primordiales pour répondre efficacement aux diverses exigences imposées par les préoccupations techniques, environnementales et sociétales. À cette fin, les chercheurs ont étudié de manière approfondie trois facteurs permettant des communications efficaces et plus écologiques : (i) les systèmes d'antennes distribuées, également appelés réseaux cell-free, (ii) les surfaces intelligentes reconfigurables (RIS) et (iii) les solutions de traitement du signal assistées par l'intelligence artificielle (IA).

La technologie CF-mMIMO, qui garantit un gain de macro-diversité et offre une SE uniformément bonne sur la zone de couverture, évite les interférences intercellulaires, un facteur limitant les réseaux cellulaires actuels. Il s'agit d'un changement de paradigme considérable qui permet de surmonter les limites des réseaux existants et de relever les défis des futures générations de communications sans fil (B5G et 6G).

Le CF-mMIMO assisté par RIS peut être une solution très prometteuse, même pour les bandes de fréquences basses, afin d'améliorer la qualité de la liaison pour une meilleure efficacité spectrale. D'autre part, les outils d'IA sont capables de construire des solutions efficaces basées sur le traitement du signal, en surmontant les problèmes liés à la complexité et à la latence élevées. Néanmoins, le CF-mMIMO a été évalué par des hypothèses et des modèles théoriques, dans la littérature existante. Par conséquent, il est pertinent et opportun d'évaluer les performances de cette technologie par le biais de modèles de propagation réalistes et d'une prise en compte des imperfections matérielles liées à des réalisations pratiques.

À cette fin, le projet NF-PERSEUS (PEPR-5G PC3) vise à accroître la maturité de ces techniques afin de réaliser un accès massif efficace en termes de puissance et de spectre dans les réseaux B5G sub-7GHz évolutifs. Plus précisément, NF-PERSEUS vise à proposer des couches PHY et MAC robustes basées sur des mesures de propagation du signal et l'incorporation de modèles de dégradation du matériel. L'allocation efficace des ressources devrait être ciblée par le regroupement d'utilisateurs, la sélection/collaboration d'antennes et l'accès multiple non orthogonal (NOMA).

La gestion des interférences est essentielle au succès de leur application. Pour cela, il faut recourir à des techniques de couche physique telles que la forme d'onde à accès multiple. Ces dernières permettent d'améliorer la robustesse aux dégradations des canaux et la synchronisation fine tout en réduisant les interférences multi-utilisateurs grâce à différentes numérations, nécessaires pour répondre à des exigences de qualité de service hétérogènes. Le précodage MIMO, l'estimation/égalisation fiable des canaux, l'amélioration de la qualité des liaisons par l'exploitation des codes RIS et des codes correcteurs d'erreurs avancés représentent d'autres techniques clés. Ces techniques doivent être basées sur des modèles réalistes de propagation et d'altération du matériel (HWI), pour aboutir à des solutions pratiques.

Enfin, des exigences aussi strictes imposent de minimiser l'impact des futures implémentations matérielles sur les gains prévus des solutions proposées. Par conséquent, l'étude des architectures d'amplificateurs de puissance efficaces et de la faisabilité et des performances des structures d'antennes avancées telles que les réseaux MIMO reconfigurables, les antennes miniatures et les panneaux RIS, sera également abordée.

Catégorie PEPR : 5G

Coordination : CEA

Laboratoire : IETR

Porteur INSA Rennes : Matthieu CRUSSIERE
 


  • WAIT4

Intelligence artificielle et nouvelles technologies pour évaluer des indicateurs pertinents de bien-être pour des animaux confrontés aux défis de la transition agro-écologique

L'amélioration du bien-être animal (BEA) est un élément clé de la durabilité des systèmes de production animale. La transition agroécologique (AE) de ces systèmes aura des impacts majeurs sur le BEA, avec des effets positifs attendus (augmentation de l'espace alloué aux animaux, plus de liberté d’expression de leurs comportements naturels), mais aussi des vulnérabilités spécifiques (régimes alimentaires moins optimisés et plus diversifiés, environnement fluctuant, émergence d'agents pathogènes).

Les conditions environnementales plus variables du fait des conséquences du réchauffement climatique, auront aussi des effets plus marqués sur le BEA dans des systèmes d’élevage adoptant des principes AE (puisque moins optimisés et plus sensibles aux aléas). Pour favoriser une transition AE des systèmes d’élevage qui permet de garantir le BEA, il est indispensable de développer de nouveaux outils d'évaluation du BEA et d’aide à la décision. Les stratégies d’amélioration du BEA dépendent de la compréhension et de l'évaluation précise des dimensions physiologiques et comportementales du BEA mais aussi de la perception que chaque animal a de son environnement. Le projet WAIT4 exploitera les nouvelles opportunités offertes par les technologies numériques pour mesurer les différentes composantes du BEA en temps réel, et mettra en œuvre de nouvelles approches en intelligence artificielle pour intégrer les grands volumes de données hétérogènes collectées grâce à ces équipements.

Il s’agit de :

  1. tester et développer des équipements et des capteurs pour évaluer les comportements des animaux, leurs constantes physiologiques et leurs émotions ;
  2. développer des algorithmes d'intelligence artificielle pour intégrer ces données hétérogènes en nature et temporalité, et pour extraire les indicateurs pertinents (proxys) du BEA ;
  3. assurer un suivi en temps réel des variations de ces proxys chez différentes espèces (porcs, petits et gros ruminants) élevées en intérieur ou extérieur, en système conventionnel (pâturage) ou alternatif (biologique), et dans des contextes environnementaux contrastés (aléas climatiques tropicaux ou métropolitains) ;
  4. identifier des signaux d'alerte (déviations précoces) des changements de BEA et de santé ;
  5. développer un dialogue visant à l’acculturation entre scientifiques de compétences différentes (de l'éthologie à la science des données) et avec les porteurs d’enjeux, pour faciliter l’appropriation et la diffusion des résultats.

Le projet WAIT4 a donc pour ambition d’aller au-delà des approches traditionnelles de l’étude du BEA en adoptant une approche holistique permettant de mieux prendre en compte les différentes composantes du BEA et leurs interactions dans un contexte de transition AE des systèmes d’élevage sous contrainte du changement climatique. Il vise aussi à détecter non seulement le mal-être afin de prévenir sa survenue en systèmes AE, mais aussi à caractériser le BEA pour identifier les pratiques AE permettant de le favoriser. Des compétences en électrochimie, physiologie, éthologie, agriculture de précision, science des données et fouille de données sont mobilisées dans un consortium d'instituts français de recherche et d'enseignement (INRAE, CEA, INRIA/Univ Rennes 1, INSA), un living lab (LIT Ouesterel) et une TPE (AIHERD).

Le projet WAIT4 permettra la production de nouvelles connaissances et l’élaboration de proxys pour mieux mesurer le BEA pour chaque animal au sein de son groupe, ceci pour des périodes allant de quelques jours à quelques mois, mais aussi jusqu’aux effets des saisons dans une perspective d’AE. Il aboutira à la conception d’outils visant à améliorer le BEA. Les résultats permettront notamment de proposer des pratiques d’élevage (individuelles ou de groupe), de raffiner les grilles d’évaluation du BEA, et d’aider à la définition de schémas de sélection pour accélérer la transition AE.

Catégorie PEPR : Agroécologie & Numérique

Coordination : INRAE

Laboratoire : IRISA

Porteur INSA Rennes : Peggy CELLIER
 


  • SVP

La sécurité des protocoles et du vote électronique

Le projet SVP envisage de développer de nouvelles fonctionnalités dans les outils existants pour permettre l’analyse de protocoles toujours plus complexes ; de construire des ponts entre les différentes techniques de preuves existantes et les outils associés afin de tirer profit des forces de chacun d’entre eux ; et enfin de valider les techniques et outils développés dans le cadre de ce projet sur des protocoles déjà largement déployés, comme sur des applications plus récentes, en plein essor, tel le vote par Internet.

Les problématiques soulevées doivent répondre à la vérification de propriétés comme l’anonymat et la non-traçabilité, ou la prise en compte des aspects probabilistes que l’on peut trouver dans certains protocoles.

Catégorie PEPR : Cybersécurité

Coordination : CNRS

Laboratoire : IRISA

Porteur INSA Rennes : Barbara FILA
 

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  • STEEL

Stockage et Traitement Efficace et sEcurisé des données sur des infrastructures à base de cLoud

Le fort développement du cloud computing depuis son émergence en 2007 et son adoption massive pour le stockage de volumes de données sans précédent dans un nombre croissant de domaines a fait apparaître des défis technologiques de taille.

Dans ce projet, nous aborderons plusieurs de ces défis, organisés en trois axes.

Le premier axe concerne l'exploitation des technologies émergentes pour un stockage performant sur les infrastructures de type cloud. Nous aborderons ce défi à travers des solutions de stockage performant distribué à base de NVRAM, au plus près des lieux de production et de consommation des données (principe de désagrégation) et développerons des stratégies optimisant le compromis entre cohérence des données et performance des accès.

Le deuxième concerne le stockage et traitement efficace de données sur des infrastructures hybrides, hétérogènes au sein du continuum numérique edge-cloud-supercalculateurs. Dans de nombreux domaines (voitures autonomes, maintenance prédictive, bâtiments intelligents, etc.) nous assistons à l’émergence de workflows hybrides couplant simulations, analyse de flux de données issues de capteurs et apprentissage (machine learning). Leur exécution nécessite des ressources de stockage allant de la périphérie (edge) aux infrastructures de type cloud, voire jusqu’aux supercalculateurs, ce qui pose des défis pour le stockage et le traitement unifié de données.

Le troisième axe est dédié au stockage confidentiel, en lien avec le besoin de stockage et d’analyse de grands volumes de données à intérêt stratégique ou à caractère personnel.

Pour l’ensemble de ces directions, le projet prendra en compte la nécessité de proposer et valider des approches interopérables et présentant un potentiel de transfert vers des acteurs industriels majeurs français ou européens du cloud computing.

Catégorie PEPR : Cloud

Coordination : INRIA

Laboratoire : IRISA

Porteur INSA Rennes : Alexandru COSTAN


  • CATS

Espaces de Collaboration

Les défis scientifiques abordés par ce projet proviennent d'un changement d'échelle le long des trois dimensions suivantes des espaces de collaboration : 1) diversité des utilisateurs, 2) diversité des dispositifs/modalités d'interaction, et 3) complexité des ensembles de données, des tâches et des environnements. Un quatrième défi consiste à gérer les transitions dynamiques entre les espaces de collaboration. Ce défi nécessite une approche intégrative des trois dimensions d'un espace de collaboration. En effet, la question de recherche fondamentale est de concevoir des espaces de collaboration qui permettent une collaboration continue et transparente afin d'unifier les collaborations à distance et en face à face, les collaborations étroitement couplées, ainsi que les collaborations de groupe, dans des sous-groupes ou des apartés spontanés.

La percée attendue est la définition d'espaces de collaboration mixtes où les utilisateurs ont le plein contrôle et qui offrent des expériences multi-utilisateurs riches et flexibles.

Catégorie PEPR : eNSEMBLE

Coordination : INRIA

Laboratoire : IRISA

Porteur INSA Rennes : Maud MARCHAL